Histoire

La commune de Domeyrat possède un patrimoine très riche, aussi bien historique que préhistorique ! Le château est l’élément central de ce patrimoine, symbole de l’importance de la seigneurie en Basse Auvergne entre le XIIIème et le XVIIIème siècle. Le village comporte également une église fondée par les moines de la Chaise-Dieu et un pont médiéval daté du XVème siècle. Le hameau de Senèze, situé dans un ancien maar volcanique est quant à lui un haut lieu de paléontologie. En effet, de très nombreux fossiles datés d’environ -2 millions d’années ont été retrouvés dans les roches sédimentaires du lac qui remplissait anciennement le cratère.

L’Histoire du Château de Domeyrat

Dominant la vallée de la Senouire depuis près d’un millénaire, le château de Domeyrat est l’un des rares châteaux d’Auvergne à avoir conservé l’essentiel de sa structure d’origine.
Né au cœur du Moyen Âge, témoin des luttes féodales, des ambitions seigneuriales et des transformations de la société, il traverse les siècles avant de renaître, aujourd’hui, grâce à l’engagement de passionnés.

Aux origines : la famille Papabeuf (XIe – XIIIe siècle)

La première mention connue du château de Domeyrat remonte à l’an 1114, avec Étienne de Papabeuf, un seigneur local qui fait don de terres à l’abbaye de Sauxillanges.
La famille Papabeuf, seigneurs influents de la région, serait à l’origine de la construction de la première forteresse médiévale sur le site.

À cette époque, le château est une structure militaire modeste, dont la fonction est avant tout défensive, installée à un emplacement stratégique dominant la vallée.

Le renouveau des Langheac (XIVe – XVe siècle)

La lignée des Papabeuf s’éteint probablement vers 1348, au moment de la grande peste.
Quelques décennies plus tard, le château entre dans le patrimoine de la puissante famille de Langheac, dont les membres occuperont des fonctions importantes dans la région.

Entre 1431 et 1435, Jean de Langheac, sénéchal et conseiller du roi Charles VII, entreprend de profonds travaux de transformation : il modernise la forteresse, renforce les défenses, et aménage des espaces plus confortables.
C’est cette version du château – avec ses tours circulaires, son enceinte et son allure imposante – que nous découvrons encore aujourd’hui.

Déclin et abandon (XVIe – XVIIIe siècle)

Au fil du temps, le château perd peu à peu sa fonction résidentielle. Après avoir été transmis à la prestigieuse famille de La Rochefoucauld au XVIIe siècle, il est progressivement délaissé.
Il ne subit pas de transformations majeures, et sa structure reste globalement intacte.

En 1794, pendant la Révolution française, le château est partiellement démantelé : certains matériaux sont récupérés, d’autres sections abandonnées. Il entre alors dans une longue période de silence.

Du romantisme à la renaissance (XIXe – XXIe siècle)

Pendant tout le XIXe siècle, le château reste à l’état de ruine. Mais comme beaucoup de monuments anciens, il fascine les promeneurs et les érudits, attirés par son aspect romantique et sa situation dominante.

En 1983, le château de Domeyrat est classé Monument Historique, ce qui marque un tournant dans sa conservation.
Des campagnes de stabilisation sont engagées, et des bénévoles commencent à faire revivre les lieux.

Depuis 2018, une nouvelle page s’écrit : l’association locale “Domeyrat Réinventé” anime le site, organise des visites théâtralisées et des événements, tout en poursuivant les travaux de restauration.