La commune de Domeyrat
Domeyrat est une commune rurale du nord de la Haute-Loire, située entre le bourg de Paulhaguet et la ville de Brioude. Elle s’étend sur une surface de 957 hectares, à une altitude moyenne d’environ 500m. Le point culminant de la commune est le Pie de Charenty avec 754m d’altitude.
La Senouire, un affluent de l’Allier, traverse Domeyrat et se jette dans l’Allier quelques kilomètres plus loin, au niveau de Vieille-Brioude.
La commune se compose de 4 hameaux (Senèze, Blannat, Domarget et la Cougeat) et du bourg. Le village possède le label «Pays d’art et d’histoire» qui est animé par les guides conférenciers du SMAT du Haut-Allier. Le château de Domeyrat est de plus classé monument historique.
Domeyrat durant la préhistoire
L’histoire de Domeyrat commence au Villafranchien supérieur, une période s’étalant de -1.8 millions d’années à -800 000 ans environ. En effet, le hameau de Senèze, situé dans un ancien cratère volcanique dans lequel s’était formé un lac, constitue un haut lieu de paléontologie pour avoir fourni tout un écosystème fossile (mammifères, poissons, oiseaux).
Senèze est considéré comme une référence paléontologique pour la période du Villafranchien supérieur. L’un des fossiles les plus intéressants découverts à Senèze est celui d’un primate très rare. Seuls quelques spécimens fossiles sont connus à travers le monde, dont un seul spécimen femelle : celui de Senèze.
Histoire du village
On retrouve plusieurs anciennes appellations pour le village de Domeyrat, notamment «Dalmeyrac». Son histoire est connue depuis le Moyen-Age, au début du XIIème siècle plus précisément avec l’installation du prieuré casadéen, dont il ne reste aujourd’hui plus que la cure et l’église. Cette dernière est composée de deux travées de nef voûtées en berceau, une travée à la suite voûtée en coupole portant le clocher. Le chœur circulaire voûté en cul-de-four est orné intérieurement par une série d’arcatures soutenues par des colonnettes à chapiteaux sculptés de personnages symboliques.
Les seigneurs de Papabeuf, originaires des environs de Sauxillanges dans le Puy-de-Dôme, deviennent seigneurs de Domeyrat à une date inconnue, probablement au cours du XIIème siècle. La plus ancienne mention connue du château date de 1250, lorsque Astorg Papabeuf rend hommage à Alphonse, Comte de Poitiers et frère de Louis IX, roi de France. La date de fondation exacte du château est également inconnue.
La famille Papabeuf disparaît subitement en 1348, peut-être victime de la peste noire. Plusieurs familles se succèderont ensuite à la tête de la seigneurie de Domeyrat, notamment les Langheac et les La Rochefoucauld.
Le château de Domeyrat acquiert l’apparence dont on voit aujourd’hui les ruines durant le XVème siècle. En effet, en ce début de siècle, Jean de Langheac, seigneur de Domeyrat, épouse Marguerite Gouge, nièce de Martin Gouge, évêque de Clermont. Ce dernier finance un important remaniement du château, qui devient alors une luxueuse demeure tout en ayant un aspect de forteresse. Martin Gouge a peut être lui même profité de soutiens de la part du roi de Charles VII, qui fortifiait le royaume durant la fin de la guerre de Cent Ans.
Le pont roman qui enjambe la Senouire est également bâtit durant le XVème siècle.
Lors de la Révolution Française, le château constitue un symbole de l’ancien système féodal, ainsi qu’une remarquable réserve de belles pierres. Il est peu à peu démantelé et l’on peut retrouver certaines des plus belles pierres de taille du château dans les maisons anciennes du village.
Enfin, le château devient la propriété du Conseil Général de Haute-Loire en 1979 avant d’être classé monument historique en 1983.