Parce qu’ils ont subi les aléas climatiques et humains, bien des monuments nous sont transmis dans un état plus ou moins dégradé. Il convient alors d’envisager des travaux.
Il nous reste deux solutions pour empêcher la disparition, à savoir la conservation et la reconstruction.
La conservation va figer une image du monument à l’instant présent, elle empêche toute évolution du monument mais va nécessiter des soins constants et une surveillance accrue. Les moyens et techniques qui sont engagés dans ce genre de travaux sont souvent modernes. C’est à dire qu’il y a mise en œuvre de matériaux modernes (titane, aluminium , ..) et surtout de produits modernes, (colles et résines) dont il conviendra de suivre l’évolution dans les temps. Aucune conservation n’est définitive il ne s’agit jamais que d’essayer de reculer au maximum l’échéance.
La reconstruction procède d’une toute autre façon puisqu’elle va s’efforcer de retrouver l’image du monument avec le moins de dégradations possible, voire même l’aspect initial. Dans les faits il va falloir de nombreuses recherches et réunions pour se mettre d’accord. Plus un monument est ancien, plus il aura subi de nombreuses modifications liées à son usage et à la vie de ses occupants. Une fois les choix de l’époque, du style et de l’aspect effectués vont s’activer les professionnels spécialisés dans les techniques anciennes de maçonnerie, de menuiserie et de taille de pierres. En effet il importe dans ce cas de « continuer » une construction qui se serait en quelque sorte arrêtée quelques centaines d’années auparavant.
Les restaurateurs / reconstructeurs s’attacheront principalement à retrouver les gestes, matériaux et techniques de l’époque choisie, le monument pourra alors poursuivre sa vie normale et l’échéance de ruine sera d’autant ajournée que le monument restera normalement entretenu.